samedi 24 novembre 2012

Windows 8, ad nauseam

Ils ont du investir une sacrée somme chez Microsoft !
A une heure d'ultra grande écoute, l'access prime time, ils se sont payé un spot de pub tout ce qu'il y a de plus classique.
Ce qu'il y a de moins classique (même si ce n'est pas une première), c'est qu'un extrait de la pub est re diffusé entre chacune des autres pubs (une dizaine à cette heure de grande écoute).

La stratégie de Microsoft est sans doute de matraquer tellement "this is the future, this is the future" qu'on le retienne à coup sûr.
Alors oui, on le retient.
Mais pour quel résultat ?
Il me semblait qu'un des objectifs de la communication, était de faire aimer une marque.
Soyons réaliste, là c'est totalement raté.
Cette répétition criarde de musique pop américaine irrite, exaspère, fatigue et ne fait que provoquer l'inverse de la réaction recherchée : le rejet.

Je ne suis pas si naïve.
Je suis certaine que Microsoft a de bons communicants.
Je suppose que cet effet de rejet était sinon parfaitement recherché, au moins prévu -et tant pis pour les quelques téléspectateurs sur qui cela n'aurait pas l'effet escompté.
Après tout, le disque rayé de Juvamine avait bien fonctionné : tout le monde connait encore le slogan, même si à l'époque on était consterné devant ce spot à deux francs cinquante. Comme quoi !
Je dois bien un peu faire le jeu de Microsoft en parlant d'eux. Il parait que toute publicité, même mauvaise est toujours bonne à prendre.

Mais je suis exaspérée de servir de chair à mitraillette publicitaire.
Et je zappe.

jeudi 8 novembre 2012

The Walking Dead, de la BD à la série et inversement


J'ai pris le problème à l'envers : j'ai découvert la série The Walking Dead avant de lire la BD de Robert Kirkman et Charlie Adlard.
Je dois aussi reconnaître que ma culture BD est loin d'être exceptionnelle. Donc l'avis que je m'apprête à livrer ici est celui d'une profane en la matière.

NT1 diffuse actuellement la première saison de The Walking Dead, chaque vendredi soir en seconde partie de soirée. Cette série, adaptée par Frank Darabont, est une réussite en de nombreux points.
Les codes du genre "zombie" sont parfaitement respectés. Pas de prise de liberté incohérente avec l'identité du zombie. Le zombie est un mort revenu à la vie qui dévore des êtres vivants pour continuer à vivre. C'est son seul et unique but. Il est lent, peu intelligent et généralement très abimé physiquement : il lui manque un bras, une jambe, parfois même les viscères... Le seul moyen de le tuer pour de bon est de détruire leur cerveau.
The Walking Dead raconte l'histoire de Rick, policier américain, qui se réveille d'un coma après une blessure par balle et découvre que tout le monde a quitté la ville, que les seuls êtres qui restent sont des morts-vivants. Après avoir retrouvé sa famille (femme et enfant), il tente, avec un groupe d'autres hommes et femmes de survivre et de trouver un endroit où être en sécurité.

La série nous propose au fil des épisodes et des deux saisons réalisées jusqu'à présent (la troisième est actuellement diffusée aux Etats-Unis), un scénario très bien écrit, de bons dialogues, des personnages, même les secondaires, avec une réelle épaisseur, une photo splendide (par Rohn Schmidt), des effets spéciaux très réalistes, des interprètes très subtils...
Le rythme de la série est assez particulier également : le temps s'écoule lentement. Peu de jours s'écoulent au long de la première et de la seconde saison. Toute la narration réside dans cette peur permanente, dans l'attente du danger qui peut venir de partout, et dans l'empathie avec ces personnages hébétés qui ne savent pas comment vivre dans ce nouveau monde ni comment rester humains.
On est réellement terrifiés, émus et troublés par les aventures de ces personnages et leurs aspérités.

La BD est bien différente (en tout cas les premiers tomes).
On retrouve nos personnages principaux et leur groupe d'égarés, mais l'impression n'est pas du tout la même.
Le graphisme manque franchement de nuance. Les expressions des visages sont assez peu lisibles, heureusement que les dialogues nous expliquent ce que ressentent les personnages. Bien-sûr quand il s'agit de représenter les zombies et des scènes gores, le dessin est très efficace. Mais j'aurais apprécié que justement les scènes plus quotidiennes ou plus intimes soient traitées avec autant d'efficacité.
Venons-en aux dialogues : je n'ai lu que la version traduite donc je ne parle pas des dialogues originaux.
Mais quelle pauvreté de langage ! Tous les personnages ont le même niveau de langage, le même vocabulaire (pas très brillant), et n'ont pas grand chose de profond à se dire... mais par contre ils passent quand-même un temps fou à bavarder pour s'expliquer en long en large et en travers pourquoi ils agissent de telle et telle manière. Que de verbiage...!
Les personnages principaux (dans les trois premiers tomes en tout cas -qui correspondent à peu de choses près aux deux premières saisons de la série télé) sont désespérément lisses, gentils, amoureux, moraux... Bon au quatrième tome, quand-même ça se corse... mais presque à l'excès, au point que ce n'en est plus tellement crédible.
Quant au scénario, légèrement différent de celui de la série, on lui trouve quelques maladresses, quelques lourdeurs qui ont été rectifiées brillamment en passant à l'écran.

Conclusion : jetez-vous sur la série qui est une vraie réussite. Et si vous êtes fans de comics du genre, vous aurez sans doute quelques zombies à vous mettre sous la dent...

dimanche 4 novembre 2012

La soirée du dimanche, ce cruel dilemme

L'automne est en général la meilleure saison pour rester planté devant la télé. C'est à cette période que de bons films ou des inédits sont diffusés, que les nouvelles émissions et séries commencent à s'installer... On est encore dans l'élan de la rentrée mais on commence aussi à avoir ses repères avec les nouveaux programmes. On fait son nid dans son canapé, et on ajoute un plaid sur ses genoux parce que le temps commence à fraîchir.

Et voilà.
Ce soir, je m'apprête à vivre un cruel dilemme...
Parce que ce soir, TF1 va diffuser X-Men Origins : Wolverine, un des prequels de la saga X-Men, Arte proposera une soirée prohibition avec le monumental Il était une fois en Amérique, suivi de deux documentaires sur l'histoire de la prohibition, et NT1 nous proposera la culte madeleine de Proust : Pour cent briques t'as plus rien. (non je déconne)

La saga des X-Men est plutôt réussie dans son genre. Les super-héros sont à la mode, certes, mais ça n'empêche pas la 20th Century Fox d'avoir une certaine ambition scénaristique concernant cette franchise. Ajoutons à cela des personnages avec un peu d'épaisseur et généralement bien interprétés et l'on passe alors une bon moment de divertissement. Alors, je l'admets je n'ai pas vu Wolverine. Mais justement ma curiosité est plus que titillée...

Mais ce soir, Arte diffuse aussi un chef d'oeuvre ultime : Il était une fois en Amérique, le dernier et magistral  film de Sergio Leone, avec dans le rôle titre un grand Robert De Niro. J'abuse un peu des superlatifs à l'égard de ce film parce que contrairement au premier cité ici, celui-là, je l'ai déjà vu un bon nombre de fois et il fait partie de mon Panthéon cinématographique. J'envie presque ceux qui ne l'ont pas encore vu et vont le découvrir ce soir.
A 00:25 (oui le film est long), deux épisodes d'un documentaire qui en compte cinq appelé Prohibition - Une expérience américaine, seront diffusés. L'Amérique semble avoir une histoire définitivement liée à l'alcool (pas seulement à la période de la prohibition) et c'est ce que compte retracer ce documentaire qui promet d'être passionnant (quoique très tardif...).

Et si vous tenez à vous vider le cerveau, évidemment ne manquez pas le potache Pour cent briques t'as plus rien, sur NT1 avec le duo Jugnot / Auteuil en apprentis braqueurs de banque, soutenus par Anémone dans leur tentative (évidemment) piteuse. Je dois l'admettre, ce film de 1982 garde un certain charme désuet...

Allez, pour vous aider à vous décider, les bandes annonces :







Bonne soirée !